Des preuves équivoques
Un biologiste moléculaire nous rappelle que la théorie de l'évolution reste une simple théorie.
Pour certains, remettre en cause l'idée fondamentale de l'évolution darwinienne est impensable, telle une hérésie intellectuelle passible de la pire condamnation. Le concept d'évolution n'est plus, à leurs yeux, une simple théorie, mais un fait établi. Comme l'a déclaré l'éminent évolutionniste Stephen Jay Gould lors d'une interview pour l'American Biology Teacher (avril 1998), « la réponse intellectuelle à la réalité de l'évolution a été donnée il y a un siècle ».
En 1989, Richard Dawkins, illustre évolutionniste athée, garantissait sans crainte aux lecteurs de la revue littéraire du New York Times : « On peut assurément affirmer que si on rencontre quelqu'un qui déclare ne pas croire en l'évolution, cette personne est ignorante, stupide ou folle (ou bien mal intentionnée, mais je préfère ne pas l'envisager) ».
Dans Darwin est-il dangereux (2000), Daniel C. Dennett était tout aussi autoritaire en déclarant que, franchement, si quelqu'un doutait aujourd'hui que la diversité de la vie sur cette planète soit le résultat d'un processus d'évolution, cette personne serait tout simplement ignorante, et d'une ignorance inexcusable.
Bien que, dans l'ensemble, la communauté scientifique soit persuadée que l'évolution est une réalité incontestable, bien des faits rassemblés pour étayer la théorie sont néanmoins discutables.
Dans son ouvrage, Icons of Evolution (2000), le biologiste moléculaire Jonathan Wells énumère dix des preuves les plus couramment citées en faveur de l'évolution darwinienne. Il écrit notamment : « Celles-ci [...] sont si souvent utilisées comme preuves de la théorie de Darwin que la plupart d'entre elles ont été baptisées "icônes" de l'évolution. Cependant, toutes déforment la vérité, d'une façon ou d'une autre. [...] Certaines [...] présentent des suppositions ou des hypothèses comme s'il s'agissait de faits observés. [...] D'autres dissimulent des controverses houleuses du domaine biologique qui ont de profondes implications pour la théorie évolutionnaire. Pire que tout, quelques-unes vont totalement à l'encontre de preuves scientifiques établies. »
Une étude de quelques-unes de ces icônes nous aidera à éclairer les défaillances cachées des démonstrations utilisées pour soutenir l'idée de l'évolution selon Darwin.
ORIGINE DE LA VIE ?
En 1953, Stanley Miller et Harold Urey ont été capables de synthétiser des acides aminés en faisant passer une étincelle dans un circuit fermé de tubes et ballons de verre remplis d'un mélange gazeux similaire, supposaient-ils, à l'atmosphère primitive de la terre. L'expérience de Miller-Urey a souvent servi à illustrer comment les acides aminés, éléments de base des protéines, pouvaient être le résultat de processus chimiques et physiques naturels.
De nombreux manuels de biologie présentent le dispositif expérimental et leurs légendes donnent l'impression que ces expériences ont réellement démontré la façon dont les composantes vitales ont été constituées. Par exemple dans Biology : Principles and Explorations (2001), un schéma du dispositif de Miller figure avec le titre suivant : « Miller a simulé l'environnement initial de la Terre selon les hypothèses d'[Aleksandr] Oparin, d'Urey et d'autres scientifiques. Son expérience a produit les substances chimiques essentielles à la vie ».
Ce que cette légende n'explicite pas, c'est que l'environnement « selon les hypothèses d'Oparin, d'Urey et d'autres » a été réfuté depuis. Comme le note le corps du texte, « nous savons aujourd'hui que le mélange gazeux utilisé par l'expérience de Miller n'aurait pas pu exister aux débuts de la Terre ».
Dans ses remarques, Wells écrit que, bien qu'elle soit « toujours bien en vue dans les manuels [...], depuis plus d'une décennie, les géochimistes ont pour la plupart été convaincus que l'expérience ne simulait pas l'environnement terrestre primitif, et avait donc peu, voire rien, à voir avec l'origine de la vie ». Pourquoi donc ce modèle désavoué est-il encore présenté dans ce très récent manuel de biologie ?
Pourquoi donc ce modèle désavoué est-il encore présenté dans ce très récent manuel de biologie ?
Peut-être parce que les travaux de Miller s'approchent de ce que les évolutionnistes aimeraient bien avoir : des preuves empiriques que les composantes fondamentales de la vie pourraient facilement s'expliquer sans intervention extérieure. Si c'était vrai, cela offrirait à la théorie évolutionnaire une première étape dans une progression supposée conduire à la vie.
On avance désormais de nombreuses autres thèses, impliquant comètes, météorites, poussière cosmique, cheminées géothermiques ou bulles dans l'océan, pour tenter d'expliquer comment les éléments de base de la vie ont pu se créer spontanément. Chacune a cependant ses faiblesses et aucune n'a pu être démontrée en laboratoire. Spéculer sur la façon dont quelque chose pourraits 'être produite (chimie théorique) est très éloigné du fait de mener une expérience reproductible montrant ce qui a pu arriver d'une manière donnée. En revanche, cela est bien moins exigeant que de montrer ce qui s'est effectivement produit selon des modalités spécifiées.
Déjà en 1982, Harry Clemmey et Nick Badham faisaient la remarque suivante sur la pertinence de l'expérience de Miller, dans le journal Geology : « Les réalisations [...], si elles sont des victoires de la biochimie expérimentale, ne sont peut-être guère significatives pour l'origine de la vie sur Terre ou la composition de l'atmosphère initiale. Conjectures et spéculations, fondées sur des connaissances en chimie de la matière vivante, leur ont donné la composition de leurs substances de départ, et il aurait été surprenant de ne pas les voir atteindre les résultats qu'ils ont obtenus. »
Michael Behe, biochimiste lui-même, parle d'une difficulté fondamentale dans son ouvrage Darwin's Black Box (1996) : « Associer plusieurs acides aminés pour former une protéine ayant une activité biologique utile est un problème chimique bien plus ardu que de constituer, en premier lieu, des acides aminés. [...] Cela implique de retirer une molécule d'eau pour chaque acide aminé ajouté à la chaîne. Inversement, la présence d'eau empêche fortement les acides aminés de constituer des protéines. »
Les protéines sont des substances extrêmement complexes qui combinent des acides aminés selon des schémas très précis afin de servir des fonctions données. Pour compliquer davantage les choses, les évolutionnistes doivent fournir une explication naturaliste à l'existence de l'ADN, mécanisme qui code les modèles d'un grand nombre de protéines et oriente le développement des générations successives. C'est là que le bât blesse.
UN ENREGISTREMENT CONTESTABLE
L'incapacité de démontrer comment la vie pouvait être née spontanément - lacune capitale dans la preuve de l'évolution darwinienne - n'est pas la seule défaillance. On peut aussi parler de l'enregistrement fossile.
Les fossiles sont notamment utilisés pour soutenir la croyance en l'évolution et représentés dans des tableaux prétendant montrer les lignées de descendance. L'évolution darwinienne s'appuie sur une conviction : toute vie s'est développée à partir d'un seul ou de quelques organismes survenus spontanément ; puis, au cours d'une très longue série de changements mineurs, elle s'est subdivisée jusqu'à la diversité de formes de vie que nous pouvons voir aujourd'hui sur terre. Pour leur démonstration, les évolutionnistes disposent les fossiles dans un schéma ramifié semblable à une arborescence ayant un tronc unique à la base et de multiples branches au sommet, suggérant la façon dont les formes récentes pouvaient s'être développées à partir des plus anciennes.
Si cette hypothèse était vraie, nous ne pourrions observer dans les couches fossiles primitives que de très rares formes de vie, présentant seulement de petites divergences. Pourtant, c'est l'inverse qui se produit en réalité.
Comme le note Wells : « Lorsque Darwin a écrit L'origine des espèces, les plus anciens fossiles connus provenaient d'une période géologique appelée le cambrien. [...] Toutefois, le schéma fossile du cambrien ne correspond pas à la théorie darwinienne. Au lieu de débuter avec une espèce, ou quelques-unes, qui se différencient progressivement au cours de millions d'années en familles, puis ordres, puis classes, puis phyla [classification normalisée des formes de vie en allant du plus au moins semblable], le cambrien commence avec la brusque apparition de multiples phyla et classes d'animaux constitués. [...] Darwin le savait et traita ce point comme une difficulté majeure pour sa théorie. [...] [Il] l'appela un problème "grave" qui "doit actuellement rester inexplicable ; et peut être indubitablement objecté en tant qu'argument valable contre les opinions présentées ici" ».
Darwin espérait que cet obstacle serait surmonté grâce à la découverte de nouveaux fossiles. Cependant, bien que des millions d'entre eux aient été trouvés au cours des 150 dernières années, le problème demeure, voire s'aggrave.
Darwin espérait que ce problème serait surmonté grâce à la découverte de nouveaux fossiles. Or, il s’est plutôt aggravé.
Jeffrey S. Levinton, professeur à l'université d'État de New York, écrit dans le numéro de novembre 1992 du Scientific American : « Tous les phyla animaux connus [divisions les plus élémentaires du règne animal] [...] sont apparus durant les soixante millions d'années de la période cambrienne. [...] C'est pourquoi certains paléontologues parlent de "l'explosion" cambrienne ».
Même si Levington cherche à expliquer dans cet article comment des formes de vie très différentes peuvent apparaître soudainement, alors que la théorie évolutionnaire implique un développement progressif, il doit admettre à plusieurs reprises l'existence d'un problème. En divers points, il dresse des bilans du genre : « En fin de compte, les faits indiquent toujours une explosion de vie complexe vers le début du cambrien » ; « Néanmoins, une explosion cambrienne de la diversité animale s'est certainement produite » ; « Les biologistes évolutionnaires essaient toujours de déterminer pourquoi aucun nouveau corpus massif n'est apparu au cours des derniers 500 millions d'années » ; « L'explosion du cambrien reste donc un mystère ».
Comme ces schémas de descendances ont été élaborés afin de s'adapter au processus évolutionnaire généralement accepté, les utiliser pour tenter de prouver l'idée même sur laquelle ils s'appuient revient simplement à un raisonnement qui tourne en rond.
En outre, si les diagrammes ont été correctement tracés, chaque embranchement d'une ramification vers la suivante devrait être illustré par une série de points indiquant un lien possible, une lignée non confirmée.
Henry Gee, évolutionniste qui rejette la classification évolutionnaire classique, souligne l'aspect suivant dans son ouvrage de 1999, In Search of Deep Time : « Les découvertes de nouveaux fossiles sont intégrées dans l'histoire existante. Nous les appelons les "chaînons manquants", comme si la chaîne des ancêtres et des descendants était un objet réel fait pour être contemplé, alors qu'il s'agit de tout autre chose : une invention complète des hommes créée en dépit des faits, façonnée pour corroborer les partis pris humains. En réalité, l'enregistrement physique de l'évolution humaine est plus modeste. Chaque fossile représente un point isolé, sans lien reconnaissable avec aucun autre fossile particulier, et tous flottent dans un irrésistible océan de lacunes ».
Gee ajoute plus loin : « Prendre une lignée de fossiles et prétendre qu'ils représentent une famille n'est pas une hypothèse scientifique qui peut être testée, mais une affirmation dont la validité équivaut à celle d'une histoire pour endormir les enfants : amusante, peut-être même instructive, mais sans caractère scientifique ».
Autrement dit, mettre en ordre les fossiles ne suffit pas à prouver que les uns descendent des autres.
L'AFFAIRE HAECKEL
Un autre argument est souvent avancé comme preuve de l'évolution : la similitude entre les embryons d'animaux différents.
Comme Wells l'indique dans Icons of Evolution, « Darwin a conclu que les embryons primitifs "nous montrent, plus ou moins intégralement, l'état de l'aïeul de l'ensemble du groupe à son âge adulte". En d'autres termes, les similarités aux premiers stades des embryons démontrent que ceux-ci ont un ancêtre commun, tout en dévoilant à quoi ce dernier ressemblait. Darwin considérait ce point comme "de loin la catégorie de faits la plus solide en faveur de" sa théorie ».
Pour en savoir plus, Darwin comptait sur les autres. À la tête de ces « informateurs », on trouve le biologiste allemand Ernst Haeckel, dont les dessins illustrent des similitudes entre embryons d'espèces très différentes. Ces illustrations ont été utilisées pendant près de 150 ans pour étayer la théorie de l'évolution.
Dans le numéro 5 du magazine Science du 5 septembre 1997, Elizabeth Pennisi rend compte des découvertes de Michael Richardson, embryologue à l'école de Médecine du St. George's Hospital de Londres.
Elle note : « Depuis longtemps, Richardson se méfiait des illustrations de Haeckel. [...] Aussi, ses collègues et lui firent-ils leur propre étude comparative, réexaminant et photographiant des embryons correspondant à peu près aux espèces et âges de ceux dessinés par Haeckel. Et voilà que les embryons "étaient souvent étonnamment différents." [...] Non seulement Haeckel avait ajouté ou omis des aspects [...] mais il avait aussi manipulé l'échelle afin d'exagérer des similitudes entre espèces, même si les différences de taille étaient de l'ordre de un à dix ».
« Il s'agit donc, semble-t-il, de l'une des plus célèbres impostures de la biologie ».
Citant Richardson, elle écrit : « Il s'agit donc, semble-t-il, de l'une des plus célèbres impostures de la biologie ». En poursuivant, elle rapporte qu'il y a un siècle, les collègues allemands de Haeckel l'avaient poussé « à admettre qu'il s'était fié à ses souvenirs et avaient préparé ses illustrations avec quelque licence artistique. [...] Toutefois, la confession de Haeckel se perdit une fois ses dessins publiés dans un ouvrage de 1901 intitulé Darwin and After Darwin, puis reproduits maintes fois dans des textes de biologie en langue anglaise ».
Dans le magazine Natural History paru en mars 2000, Gould reconnaît que Haeckel a « enjolivé » ses dessins, « exagéré les similitudes par des idéalisations et omissions [et], dans certains cas, selon un procédé que l'on peut uniquement qualifier de frauduleux, simplement recopié le même contour, encore et encore ».
Gould, qui admet avoir eu connaissance du problème depuis plus de vingt ans, décrit cette fraude comme « un célèbre argument, réfuté depuis par la science, mais pas totalement abandonné par la culture populaire ». Il mentionne une lettre envoyée par Richardson en 1999, lui demandant : « Si autant d'historiens étaient au courant de toute l'ancienne controverse, pourquoi n'ont-ils pas communiqué ces informations aux multiples auteurs contemporains qui utilisent les dessins de Haeckel dans leurs livres ? Je peux citer au moins cinquante textes de biologie récents qui ont recours aux illustrations sans réserve aucune. »
Pour toute réponse, Gould oppose que les auteurs de manuel « ne peuvent être experts dans toutes les subdivisions disciplinaires de leur spécialité ». Pourtant, comme Wells le signale, Gould - qui enseigne la biologie et l'histoire de la science - s'est tu tant que personne d'autre n'a soulevé le problème. « Et tout ce temps, » écrit-il, « Gould laissait ses collègues devenir les complices de ce qu'il appelle lui-même "l'équivalent intellectuel d'un meurtre" ».
SIMPLE, MAIS COMPLEXE
Un autre argument très convaincant se dresse à l'encontre de l'évolution darwinienne, c'est celui de l'irréductible complexité des systèmes biologiques.
M. Behe expose ainsi le problème : « Darwin savait que sa théorie de l'évolution progressive au moyen de la sélection naturelle était intenable : "Si on pouvait démontrer qu'un organe complexe quelconque a existé sans qu'il ait pu s'être formé par une longue série de légères modifications, ma théorie s'effondrerait complètement". On peut dire sans crainte que le scepticisme scientifique vis-à-vis du darwinisme au cours du siècle dernier était, en majorité, centré sur cette exigence. [...] Quel type de système biologique pourrait ne pas être issu d'une "longue série de légères modifications" ? Eh bien, d'abord, un système d'une "complexité irréductible" [...] composé de plusieurs parties en interaction, adaptées les unes aux autres afin de contribuer à la fonction élémentaire de telle façon que le retrait de l'une d'elles provoque l'arrêt effectif du fonctionnement de l'ensemble ».
Behe poursuit alors en prenant en exemples, les uns après les autres, des systèmes cellulaires d'une complexité irréductible et écrit : « Le résultat de ce cumul de recherches sur la [...] vie au niveau moléculaire est un cri perçant, fort et clair : "conception !" L'aboutissement est tout à fait dépourvu d'ambiguïté et si parlant qu'il doit être classé comme l'une des plus importantes réalisations de l'histoire de la science. [...] L'observation de la conception intelligente de la vie est aussi capitale que celle de la terre tournant autour du soleil. »
Pourtant, certains scientifiques n'applaudissent pas cette importante découverte. Comme le note Behe « un étrange silence embarrassé entoure l'inflexible complexité de la cellule. [...] Pourquoi les milieux scientifiques n'adoptent-ils pas sans retenue leur sensationnelle découverte ? Pourquoi l'observation de la conception est-elle manipulée par des gants intellectuels ? Le dilemme est celui-ci : tandis qu'un côté de l'éléphant porte l'étiquette "conception intelligente", l'autre pourrait être appelé "Dieu" ».
« Tandis qu'un côté de l'éléphant porte l'étiquette “conception intelligente”, l'autre pourrait être appelé “Dieu” ».
Ce dilemme n'est pas scientifique, mais philosophique. La philosophie moderne s'appuie sur la notion que Dieu n'existe pas, idée qui s'est généralisée puisqu'elle signifie que les gens sont dispensés d'évaluer leurs actes à la lumière des paroles divines.
Finalement, l'évolution est une chose à laquelle ses partisans ont choisi de croire. Gertrude Himmelfarb, dans le chapitre conclusif de son ouvrage Darwin and the Darwinian Revolution (1959), souligne que Darwin lui-même avait quelques doutes, admettant que croire en la sélection naturelle ne pouvait être étayé par aucune sorte de preuve. Elle cite également Thomas Huxley, grand adepte des idées darwiniennes, lequel reconnaît dans son étude de L'origine des espèces que « la sélection naturelle n'était pas une théorie établie, mais une hypothèse expérimentale ».
G. Himmelfarb poursuit : « À la fin du [dix-neuvième] siècle, les mêmes doutes ont été exprimés par des scientifiques qui étaient eux-mêmes gagnés à la théorie, mais admettaient que leur engagement était davantage un acte de foi qu'une démonstration. [...] Auguste Weissman, généticien et zoologue, fit preuve à la fois de perspicacité et de candeur en décrivant le fondement de sa conviction évolutionnaire : "[...] Nous ne serons jamais en mesure d'établir par l'observation le déroulement de la sélection naturelle. [...] Qu'est-ce qui, malgré tout, nous fait croire que ce processus est réel. [...] Rien hormis la force de la logique ; nous devons supposer que la sélection naturelle constitue le principe [...] puisque tous les autres principes apparents d'explication nous trahissent, et il est inconcevable qu'il puisse en exister encore un capable d'expliquer les adaptations des organismes sans présumer l'intervention d'un principe de conception" ».
Même si des évolutionnistes comme Gould, Dawkins et Dennett affirment que l'évolution est incontestable, ils le font en dépit de l'évidence du contraire. Les preuves les plus souvent citées de l'évolution ne sont pas irrécusables mais, comme le souligne Wells, « toutes déforment la vérité, d'une façon ou d'une autre ».
L'évolution darwinienne ne fournit pas réellement d'explication à l'existence de la vie dans toute sa beauté et sa variété. Elle présente plutôt une thèse quant la façon dont la vie aurait évolué sans intervention extérieure. Si on a rejeté la possibilité d'une existence divine ou de son implication dans le développement de la vie, on doit se fier à quelque chose comme l'évolution darwinienne.
Une autre manière permet de comprendre la nature, admirable et terriblement complexe, de la vie sur terre. Elle n'implique pas seulement de « présumer [...] un principe de conception » comme le suggère Weismann, mais une volonté d'admettre l'évidence : la vie est trop complexe et interconnectée pour s'être produite par des moyens purement naturalistes.
L'existence de l'univers et de la vie terrestre témoigne avec vigueur de l'existence de Dieu, de sa puissance et de sa sagesse en tant que Créateur. Comme le faisait remarquer l'apôtre Paul il y a 1900 ans, « en effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Romains 1 : 20).