Quatre pas de géant pour l’humanité
Des variantes de la thérapie cognitive basée sur la « pleine conscience » – le Programme en quatre phases de Jeffrey Schwartz – ont été appliquées avec succès pour traiter tout un ensemble d’états, dont les troubles obsessionnels compulsifs, la boulimie, le jeu, la dépression, la dépendance sexuelle et d’autres encore. Le programme s’efforce essentiellement de modifier la façon dont les gens abordent leurs pensées. Il rejette le principe matérialiste qui veut que « les êtres humains ne sont au fond que des calculateurs en chair et en os qui recrachent les résultats comportementaux d’un programme neurogénétique inéluctable », écrit J. Schwartz. Alors, comment ce programme opère-t-il ?
La première phase consiste à réidentifier le problème. Admettre les pensées ou envies envahissantes et indésirables pour ce qu’elles sont : des signaux erronés, et non des idées pertinentes justifiant une étude ou une action.
La deuxième phase consiste à réassocier les pensées indésirables à un mécanisme cérébral défectueux. Vos pensées ne sont pas systématiquement ce que vous êtes ; et vous n’êtes pas un spectateur passif.
La troisième phase consiste à reconcentrer l’attention en la détournant des pensées fausses et en la focalisant sur quelque chose de positif ou de constructif.
La quatrième phase consiste à réévaluer les pensées déconcertantes : prendre conscience qu’elles n’ont aucune valeur intrinsèque, ni aucun pouvoir propre. Comme l’a exprimé l’un des patients de J. Schwartz, ces pensées sont « des déchets toxiques rejetés par mon cerveau ».
Le programme, en grande partie, revient à des choix et des efforts personnels, concepts que la perspective matérialiste n’admet pas. J. Schwartz remarque : « L’enseignement de la foi s’est souvent heurté aux dangers de la mentalité matérialiste […] La science qui se dessine avec le siècle naissant nous dit que nous ne sommes ni les enfants de la matière seule, ni ses esclaves ».