À la recherche de réponses
C’est un endroit inattendu pour une rencontre de leaders en commerce et politique. Pourtant, la station de ski de Davos, en Suisse, a une fois de plus accueilli le rassemblement annuel du Forum Économique Mondial. Plus de 2000 délégués ont écouté des mises à jour sur des sujets aussi variés que l’avenir de l’État-nation, le traitement de l’asthme, la cosmologie, tout ceci afin d’essayer de comprendre où se dirige le monde des affaires. Étant essentiellement un forum économique combiné à des groupes de réflexions, l’événement attire les personnes les plus douées dans leurs domaines. Il en résulte plus de questions que de réponses. Les participants s’en vont en ayant éventuellement une idée de la nature des questions plutôt qu’en ayant un ensemble de réponses prédéterminées.
Il y a un an environ, lorsque nous avons entrepris de publier Vision, nous avions conscience du fait que seule une façon de penser radicalement différente pourrait contribuer à résoudre les problèmes du monde. Notre approche éditoriale ne pouvait pas être fondée sur des façons conventionnelles examiner les choses. Nous aurions pu nous rendre à Davos, mais ces réunions nous auraient elles amenés vers le genre de conclusions que nous recherchons ? Ce que nous avons appris ces dernières années est que le bon fondement moral doit être en place avant même que des réponses puissent être trouvées. Et malheureusement, la plupart des gens ne prennent pas en considération l’option morale.
Dans un récent discours sur le Moyen-Orient et les complexités imposées au monde par l’Islam politique, Éric Rouleau, journaliste, écrivain et ancien ambassadeur de France en Turquie et Tanzanie, avouait que la moralité est le vrai fondement des solutions à de nombreux problèmes. Pourtant il a aussi admis que la moralité fournit des perspectives irréalistes dans ce monde violent. Il a dit simultanément que les réponses à nos problèmes les plus urgents étaient d’ordre spirituel, et que pourtant, nous ignorions le spirituel parce qu’il va à l’encontre de notre nature humaine.
Prenez par exemple l’industrie des armes. Depuis 1991, a-t-il dit, les puissances occidentales ont exporté pour une valeur de 70 milliards de dollars en armement à des pays qui n’utiliseront très probablement pas ces armes. Et quel serait le résultat si l’on essayait d’interdire de telles ventes ? Il y aurait sans aucun doute une très vive réaction. Ces milliers de personnes qui gagnent leur vie en produisant des armes terriblement destructrices exerceraient une pression politique intense afin d’éviter une telle interdiction.
C’est plutôt comme Sisyphe qui, selon la mythologie grecque, était voué à pousser une pierre jusqu’au sommet d’une montagne pour l’éternité. Une fois au sommet, la pierre tombait et il devait recommencer à zéro – une tâche dénuée de sens et sans fin. Il semble en être de même pour les humains qui, seuls, sont voués à ne jamais arrêter leur tâche futile : nous voulons de la spiritualité, être spirituel, mais pas de la façon dont l’exige la Source de la puissance spirituelle. Et sans aide spirituelle, nous ne pouvons pas trouver les réponses qui sont sous notre nez.
La sagesse de l’apôtre Paul provenait, a-t-il dit, de Dieu lui-même. Paul savait que de lui-même il ne pouvait rien faire de spirituellement durable. Il avait appris que la nature humaine pouvait être dénaturée, repentie, changée de façon permanente. Il savait aussi que la présence miraculeuse de la puissance de Dieu alliée à l’esprit humain résout les malheurs humains les plus insolubles.
Il a écrit : « Mais l’homme naturel n’accepte pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge » (I Corinthiens 2 : 14). Paul savait aussi qu’il est possible dans cette vie de recevoir cet Esprit de Dieu. Il a dit : « Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce » (verset 12).
C’est la connaissance du spirituel par la médiation du Saint-Esprit qui résout (maintenant et toujours) les problèmes les plus urgents de l’humanité. N’est-ce pas le moment de chercher le chemin moral et spirituel pour sortir de nos dilemmes humains?